La Haute Epine, l'Epine-aux-Bois, le hameau du Tremblay : des noms qui sont simplement des noms pour vous mais qui, pour nous, font revivre, avec émotion, la campagne de France, la fameuse bataille de Marchais-en-Brie connue sous le nom de bataille de Montmirail.
L'abbé Boitel cite à plusieurs reprises le hameau du Tremblay :
"Napoléon saisit d'un coup-d'oeil tout le système d'opérations du général russe ( Sacken ), et forme en conséquence son plan d'attaque. C'est l'aigle qui s'apprête à fondre sur sa proie. Il voit qu'il a tous les désavantages du terrain ; mais il saura en triompher. Il range également son armée du midi au nord ; seulement, il ne peut lui donner la même profondeur que les généraux alliés. Sa première colonne touche Villefontaine, Coulgis, le Tremblay, Coulais et les Bois-Clos ; la seconde est sur un terrain solide, sur la vieille route de Château-Thierry ; et la troisième occupe la route de Montmirail, jusqu'au hameau de Bailly et de Ville-Moyenne.
Napoléon s'applique avec un soin extrême à dresser ses batteries. L'artillerie lui sera du plus grand secours pour débusquer l'ennemi de ses positions redoutables.
Il place une batterie de 3 pièces au lieudit les Saute-à-Pieds, au bois du Chemin, entre la vieille route de Château-Thierry et la route impériale N°33, de Paris à Châlons ; une batterie de 3 pièces au coin du clos Parichault, au nord du hameau du Tremblay, pour tirer sur l'ennemi embusqué dans le nord de Marchais ; une batterie de 3 pièces dans le clos Jeannette, au midi du bois du Tremblay, faisant feu sur l'ennemi retranché dans la ferme de la Cour-d'Airain ; une batterie de 2 pièces, au midi du chemin du hameau de Coulgis à Marchais, tirant sur l'ennemi réfugié dans une maison détachée, au midi de Marchais ; une batterie de 4 pièces, à la butte de Coulais, sur la route impériale N°33, de Montmirail à Paris, pour foudroyer les ennemis cachés dans l'église, dans le clocher, dans les rues creuses." ( Histoire de Montmirail-en-Brie )